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SCHROOT(1) 2022 SCHROOT(1)

schroot — entrer de manière sécurisée dans un environnement de chroot

schroot [-h|--help | -V|--version | -l|--list | -i|--info | --config | --location | --automatic-session | -b|--begin-session | --recover-session | -r|--run-session | -e|--end-session] [-f|--force] [-n nom-de-session|--session-name=nom-de-session] [-d répertoire|--directory=répertoire] [-u utilisateur|--user=utilisateur] [-u utilisateur|--user=utilisateur] [-p|--preserve-environment][-s shell|--shell=shell] [-q |--quiet | -v|--verbose] [-c chroot|--chroot=chroot | --all | --all-chroots | --all-source-chroots | --all-sessions] | --exclude-aliases [-o|--option=clé=valeur] [--] [COMMANDE [ ARG1 [ ARG2 [ ARGn]]]]

schroot autorise l'utilisateur à exécuter une commande ou un interpréteur de commande de connexion dans un environnement de chroot. Si aucune commande n'est précisée, un interpréteur de commande de connexion sera démarré dans le répertoire de travail courant de l'utilisateur à l'intérieur du chroot.

La commande est un programme plus autant d'arguments optionnels que requis. Chaque argument doit être déclaré séparément.

Le répertoire dans lequel la commande ou l'interpréteur de commande de connexion sont exécutés dépend du contexte. Voir l'option --directory ci-dessous pour une description complète.

Toute utilisation de chroot sera enregistrée dans les journaux du système. Dans certaines circonstances, l'utilisateur pourrait devoir s'identifier ; consultez la section “Authentification” ci-dessous.

Si aucun chroot n'est spécifié, le nom de chroot ou alias ‘default’ sera utilisé à la place. Cela est équivalent à “--chroot=default”.

Il est souvent nécessaire d'exécuter des programmes dans des environnements virtualisés plutôt que directement sur le système hôte. À la différence des autres systèmes de virtualisation comme kvm ou Xen, schroot ne virtualise pas le système en entier ; il virtualise seulement le système de fichiers, et certaines parties du système de fichiers peuvent toujours être partagées avec l'hôte. Il est par conséquent rapide, léger et flexible. Cependant, il ne virtualise pas les autres aspects du système, comme la mémoire partagée, le réseau, les périphériques, etc., et par conséquent peut être moins sécurisé que d'autres systèmes, en fonction de l'utilisation voulue. Des exemples d'utilisations connues de schroot sont :

Exécuter des programmes non fiables dans un bac à sable ; de cette façon, ils ne peuvent pas interférer avec les fichiers du système hôte ; cela peut également être utilisé pour diminuer les dommages que causerait la compromission d'un service sur l'hôte.
Utiliser un environnement défini ou propre pour garantir la reproductibilité et l'intégrité d'une tâche donnée.
Utiliser une version différente d'un système d'exploitation, ou même un système d'exploitation complètement différent, par exemple une distribution GNU/Linux différente.
Exécuter des programmes 32 bits sur un système hôte 64 bits, en utilisant un chroot 32 bits.
Construire automatiquement des paquets Debian en utilisant sbuild(1) qui construit chaque paquet dans un instantané chroot dédié quand les instantanés LVM ou les unions sont utilisés.
Prendre en charge des images multiples de systèmes dans une installation de grappe où modifier l'image de base est consommatrice de temps et/ou prendre en charge toutes les configurations requises par les utilisateurs est difficile : différents chroots peuvent prendre en charge toutes les configurations différentes requises, et l'accès peut être donné aux utilisateurs de la grappe pour les chroots dont ils ont besoin (ce qui peut inclure des accès root pour les utilisateurs de confiance afin qu'ils puissent entretenir leurs propres images)

Un chroot peut être utilisé directement en exécutant chroot(8), mais les utilisateurs standard ne sont pas autorisés à exécuter cette commande. schroot autorise l'accès à des chroots pour des utilisateurs normaux en utilisant le même mécanisme, mais avec plusieurs caractéristiques supplémentaires. Alors que schroot utilise un répertoire comme chroot exactement comme chroot(8), il n'a pas besoin que celui-ci soit un répertoire ordinaire du système de fichier. Bien que cela soit la valeur par défaut, le chroot peut également être créé à partir d'un fichier, d'un système de fichiers, incluant les instantanés LVM et Btrfs et les montages « loopback », ou composé d'une surcouche unionfs. schroot étant extensible par l'utilisateur, les possibilités de création de chroot provenant de sources différentes ne sont limités que par votre imagination. schroot effectue des vérifications de permission et autorise des mises en place automatiques supplémentaires de l'environnement de chroot, comme le montage de systèmes de fichiers supplémentaires et d'autres tâches de configuration. Cette mise en place automatique est faite par l'action de scripts de mise en place qui peuvent être configurés et étendus pour effectuer toute action nécessaire. Les actions typiques incluent le montage du répertoire personnel de l'utilisateur, la configuration du réseau et des bases de données du système et même le démarrage de services. Ils sont également entièrement personnalisables par l'administrateur. Les scripts de mise en place sont exécutés pour tous les types de chroot, à l'exception de ceux de type ‘plain’, le type de chroot le plus simple qui ne permet aucune mise en place automatique. La configuration de schroot est décrite plus en détail dans schroot.conf(5).

schroot accepte les options suivantes :

Afficher un résumé de l'aide.
Afficher les informations de version.
Lister tous les chroots disponibles.
Afficher des informations détaillées à propos des chroots spécifiés.
Afficher la configuration des chroots spécifiés. C'est utile pour tester que la configuration utilisée est la même que celle du fichier de configuration. Tout commentaire du fichier original est omis.
Afficher la localisation (chemin) des chroots spécifiés. Noter que les types de chroot qui ne peuvent être utilisés qu'à l'intérieur d'une session n'auront aucune localisation avant d'être activés.

Afficher uniquement les messages essentiels.
Afficher tous les messages.

Sélection de chroots.

Spécifier un chroot ou une session active à utiliser. Cette option peut être utilisée plusieurs fois pour spécifier plus d'un chroot. Dans ce cas, elle a un effet similaire à --all. Le nom du chroot peut être préfixé par un espace de noms. Veuillez vous reporter à la section “Espaces de noms Chroot” ci-après.
Sélectionner tous les chroots, chroots source et sessions actives. Quand une commande a été spécifiée, cette commande sera exécutée dans tous les chroots, chroots source et sessions actives. Si --info a été utilisé, afficher les informations à propos de tous les chroots. Cette option n'a aucun sens si elle est utilisée avec un interpréteur de commande de connexion (« login shell »), aucune commande n'étant spécifiée. Cette option est équivalente à “--all-chroots --all-source-chroots --all-sessions”.
Sélectionner tous les chroots. Identique à --all, sauf que les chroots source et les sessions actives ne sont pas pris en compte.
Sélectionner toutes les sessions actives. Identique à --all, sauf que les chroots et les chroots source ne sont pas pris en compte.
Sélectionner tous les chroots source. Identique à --all, sauf que les chroots et les sessions ne sont pas pris en compte.
Ne pas sélectionner les alias en plus des chroots. Cela permet de s'assurer que seuls les chroots réels sont sélectionnés et qu'ils ne sont listés qu'une seule fois.

Se déplacer dans le répertoire dans le chroot avant d'exécuter la commande ou l'interpréteur de commande de connexion. Si le répertoire n'est pas disponible, schroot se terminera par un état d'erreur.
Le comportement par défaut est comme suit (tous les chemins de répertoire sont à l'intérieur du chroot). Un interpréteur de commande de connexion est exécuté dans le répertoire de travail courant. S'il n'est pas disponible, $HOME sera essayé (quand --preserve-environment est utilisé), ensuite le répertoire personnel de l'utilisateur, et finalement / à l'intérieur du chroot. Une commande est toujours exécutée dans le répertoire de travail courant à l'intérieur du chroot. Si aucun des répertoires n'est disponible, schroot se terminera avec un état d'erreur.
Exécuter en tant qu'utilisateur différent. Par défaut, la commande est exécutée avec l'utilisateur courant. Si nécessaire, l'utilisateur peut avoir besoin de s'identifier avec un mot de passe. Pour plus d'informations, consultez la section “Authentification”, ci-dessous.
Préserver l'environnement de l'utilisateur à l'intérieur de l'environnement de chroot. Par défaut, un environnement propre est utilisé ; cette option copie l'ensemble de l'environnement de l'utilisateur et le met en place dans la session. Les variables d'environnement autorisées sont soumises à certaines restrictions ; voir la section “Environnement”, ci-dessous.
Utiliser shell en tant qu'interpréteur de commande de connexion. Lors de l'exécution d'un interpréteur de commande de connexion plusieurs interpréteurs de commandes potentiels seront considérés dans cet ordre : la commande dans la variable d'environnement SHELL (si l'option --preserve-environment est utilisée ou si preserve-environment est activé), l'interpréteur de commandes de l'utilisateur dans la base de données ‘passwd’, /bin/bash et finalement /bin/sh. Cette option écrase cette liste et utilisera l'interpréteur de commandes spécifié. Cette option écrase également la clé de configuration shell si définie.
Définir une option. Les valeurs des clés de configuration sélectionnées dans schroot.conf peuvent être modifiées en utilisant cette option. Les clés doivent être présentes dans la clé de configuration user-modifiable-keys dans schroot.conf, à moins que la clé user-modifiable-keys ne soit exécutée par le superutilisateur (ou déplacée vers lui). Les clés et les valeurs définies ici seront définies dans l'environnement des scripts de mise en place et peuvent par conséquent être utilisées pour personnaliser le chroot pour chaque session.

Démarrer, exécuter et terminer une session automatiquement. C'est l'action par défaut, et donc n'a pas besoin d'être spécifiée en opération normale.
Débuter une session. Un identifiant unique de session est renvoyé sur la sortie standard. L'identifiant de session est nécessaire pour utiliser les autres options de session. Notez que l'identifiant de session peut être spécifié avec l'option --session-name.
Restaurer une session existante. Si une session existante est devenue inaccessible, par exemple démontée à cause d'un redémarrage, cette option permettra que la session soit disponible pour être utilisée de nouveau, par exemple en la remontant. L'identifiant de session est spécifié avec l'option --chroot.
Lancer une session existante. L'identifiant de session est spécifié avec l'option --chroot.
Terminer une session existante. L'identifiant de session est spécifié avec l'option --chroot.

Nommer une session. Le nom-de-session spécifié remplace le nom de session par défaut contenant un identifiant de session généré automatiquement. Le nom de session ne doit pas contenir de qualificatif d'espace de noms, parce que les sessions sont toujours créées dans l'espace de noms ‘session:’. Le nom de session est aussi sujet aux restrictions de dénomination de chroot documentées dans schroot.conf(5).
Forcer une opération de session, même si elle aurait autrement échoué. Cela peut être utilisé pour forcer la fin d'une session, même s'il y a des utilisateurs actifs. Cela ne garantit pas que la session se terminera proprement ; par exemple, les systèmes de fichiers peuvent ne pas être démontés.

--
Fin des options. Utilisé pour indiquer la fin des options de schroot ; toutes les options suivantes seront passées à la commande exécutée, au lieu de schroot.

Si l'utilisateur n'est pas un utilisateur autorisé, ou membre d'un groupe autorisé (ou en cas de changement vers root, un utilisateur root autorisé ou un groupe root autorisé) pour le chroot spécifié, les permissions seront immédiatement refusées. En cas de changement d'utilisateur et si l'utilisateur exécutant la commande y est autorisé, l'utilisateur devra s'authentifier lui-même en utilisant les identifiants de l'utilisateur vers lequel le changement sera fait.

Pour les systèmes prenant en charge le système d'authentification « Pluggable Authentication Modules » (PAM), schroot utilisera PAM pour l'authentification et l'autorisation des utilisateurs. Si besoin, schroot demandera un mot de passe. Si PAM n'est pas disponible, toutes les authentifications échoueront automatiquement (le changement d'utilisateur sans PAM n'est pas pris en charge).

Notez que quand PAM est utilisé, l'utilisateur root n'obtiendra aucun privilège particulier par défaut dans le programme. Cependant, la configuration par défaut de PAM permet à root de se connecter sans mot de passe (pam_rootok.so), mais cela peut être désactivé pour empêcher root d'accéder à des chroots quelconques sauf ceux spécifiquement permis. Dans une telle situation, root doit être ajouté aux utilisateurs ou groupes autorisés comme n'importe quel utilisateur ou groupe. Si PAM n'est pas disponible, l'utilisateur root pourra accéder à tous les chroots, même non explicitement autorisé.

Il y a trois types de chroot différents : les chroots ordinaires, les chroots source et les chroots session. Ces différents types de chroot sont séparés dans différents espaces de noms. Un espace de noms est un préfixe à un nom de chroot. Pour le moment, il y a trois espaces de noms : ‘chroot:’, ‘source:’ et ‘session:’. Utilisez --list --all pour lister tous les chroots disponibles dans tous les espaces de noms. Parce que ‘:’ est utilisé comme séparateur entre l'espace de noms et les noms de chroots, il n'est pas permis d'utiliser ce caractère dans les noms de chroot.

En fonction de l'action que vous demandez à schroot d'exécuter, celui-ci peut rechercher le chroot dans l'un de ces trois espaces de noms, ou un espace de noms particulier peut être spécifié. Par exemple, un chroot nommé “sid” est en fait nommé “chroot:sid” si l'espace de noms est inclus, mais l'espace de noms peut être omis pour la plupart des actions.

Certains types de chroot, par exemple les instantanés LVM ou Btrfs, fournissent des instantanés du chroot de type « copie en cas d'écriture » contrôlés par la session. Ils fournissent également un chroot source pour permettre un accès facile au système de fichiers utilisé comme source de création d'instantané. Ce sont des chroots ordinaires également, mais désactivant la création d'instantané. Pour un chroot nommé “sid-snapshot” (c'est-à-dire avec “chroot:sid-snapshot” comme nom complet qualifié), il y aura également un chroot source nommé “source:sid-snapshot”. Les versions précédentes de schroot fournissent des chroots source avec un suffixe ‘-source’. Ces suffixes sont également fournis à des fins de compatibilité. Dans notre exemple il serait appelé “chroot:sid-snapshot-source”. Cette dénomination de compatibilité sera abandonnée dans une version future, les programmes et les scripts devraient donc être modifiés pour utiliser des noms utilisant les espaces de noms au lieu des vieux suffixes.

Toute session créée avec l'option --begin-session est placée dans l'espace de noms ‘session:’. Une session nommée avec --session-name peut avoir différents noms, même un nom identique au chroot à partir duquel elle a été créée, à condition qu'il soit unique dans l'espace de noms. Cela n'était pas permis dans les versions précédentes de schroot qui n'avaient pas d'espaces de noms.

Toutes les actions utilisent ‘chroot:’ comme espace de noms par défaut, avec quelques exceptions pour des actions de sessions. --run-session, --recover-session et --end-session utilisent ‘session:’ comme espace de noms par défaut, car ces actions agissent sur les chroots session. Le résultat est que l'espace de noms n'est normalement jamais requis, sauf quand vous avez besoin de travailler avec un chroot dans un espace de noms différent de celui par défaut, comme lorsque vous utilisez un chroot source. Pour effectuer une sélection de chroot sans ambiguïté, il est toujours possible d'utiliser le nom complet incluant l'espace de noms, même quand cela n'est pas strictement nécessaire.

Les performances sur certains systèmes de fichiers, par exemple Btrfs, sont mauvaises lors de l'utilisation de dpkg à cause de la quantité d'opérations fsync à effectuer. Cela peut être limité par l'installation du paquet eatmydata et ensuite par l'ajout de eatmydata à la clé de configuration command-prefix, ce qui désactivera toutes les opérations fsync. Notez que cela ne doit être effectué que dans les chroots d'instantanés où la perte de données n'est pas un problème. C'est utile lors de l'utilisation d'un chroot pour une construction de paquets, par exemple.

RÉPERTOIRES DE SUBSTITUTION

Schroot sélectionnera un répertoire approprié à utiliser à l'intérieur du chroot si un interpréteur de commande de connexion est utilisé ou une commande exécutée et également si l'option --directory est utilisée. Dans le cas de l'exécution directe ou en spécifiant explicitement un répertoire, seulement un répertoire sera utilisé par mesure de sécurité et de cohérence, alors que pour un interpréteur de commande de connexion plusieurs possibilités peuvent être testées. La sous-section suivante liste la séquence de substitution pour chaque cas. CWD est le répertoire de travail courant, DIR est le répertoire spécifié par --directory.

Transition
(Hôte → Chroot) Commentaire
CWD → CWD Comportement normal (si --directory n'est pas utilisé)
CWD → $HOME Si CWD n'existe pas et --preserve-environment est utilisé
CWD → passwd pw_dir Si CWD n'existe pas (ou --preserve-environment est utilisé et aucun $HOME n'existe)
CWD → / Aucun des répertoires ci-dessus n'existe
FAIL Si / n'existe pas

Transition
(Hôte → Chroot) Commentaire
CWD → CWD Comportement normal (si --directory n'est pas utilisé)
FAIL Si CWD n'existe pas

Aucune solution de repli ne devrait exister en toute circonstance.

Transition
(Hôte → Chroot) Commentaire
CWD → DIR Comportement normal
FAIL Si CWD n'existe pas

Aucune solution de repli ne devrait exister en toute circonstance.

Notez que --debug=notice affichera la liste interne des répertoires de repli calculée pour la session.

% schroot -l↵
chroot:default
chroot:etch
chroot:sid
chroot:testing
chroot:unstable

Récupérer les informations d'un chroot

% schroot -i -c sid
——— Chroot ———
Name sid
Description Debian sid (unstable)
Type plain
Priority 3
Users rleigh
Groups sbuild
Root Users
Root Groups sbuild
Aliases unstable unstable-sbuild unstable-p owerpc-sbuild
Environment Filter ^(BASH_ENV|CDPATH|ENV|HOSTALIASES|I\ FS|KRB5_CONFIG|KRBCONFDIR|KRBTKFILE|KRB_CONF|LD_.*|LOCALDOMA\ IN|NLSPATH|PATH_LOCALE|RES_OPTIONS|TERMINFO|TERMINFO_DIRS|TE\ RMPATH)$
Run Setup Scripts true
Script Configuration script-defaults
Session Managed true
Personality linux32
Location /srv/chroot/sid

Utilisez --all ou -c plusieurs fois pour utiliser plusieurs ou tous les chroots respectivement.

% schroot -c sid /bin/ls↵
[sid chroot] Running command: “/bin/ls”
CVS          sbuild-chroot.c   sbuild-session.h  schroot.conf.5
Makefile     sbuild-chroot.h   schroot.1         schroot.conf.5.in
Makefile.am  sbuild-config.c   schroot.1.in
Makefile.in  sbuild-config.h   schroot.c
pam          sbuild-session.c  schroot.conf
% schroot -c sid -- ls -1 | head -n 5↵
[sid chroot] Running command: “ls -1”
ABOUT-NLS
AUTHORS
COPYING
ChangeLog
INSTALL

Utilisez -- pour autoriser les options débutant avec ‘-’ ou ‘--’ pour la commande à exécuter dans le chroot. Cela empêche qu'elles soient interprétées en tant qu'options de schroot. Notez que la première ligne a été affichée sur l'erreur standard et le reste sur la sortie standard. C'est intentionnel, pour que la sortie du programme exécuté dans le chroot puisse être redirigée à l'aide d'un pipe si besoin ; les données seront les mêmes que si la commande était exécutée directement sur le système hôte.

% schroot -c sid -u root↵
Password:
[sid chroot] (rleigh→root) Running login shell: “/bin/bash”
#

Si l'utilisateur ‘rleigh’ était dans root-users de /etc/schroot/schroot.conf, ou un des groupes auxquels il appartient était dans root-groups, un accès root lui sera fourni sans authentification, mais l'étape d'autorisation PAM est toujours appliquée.

Un chroot peut être nécessaire pour exécuter plus d'une commande. En particulier, quand le chroot est créé à la volée à partir d'un volume logique LVM ou d'un fichier sur le disque, il est nécessaire de rendre le chroot persistant pendant qu'une tâche donnée (ou un jeu de tâches) est exécutée. Les sessions existent pour cette raison. Pour les chroots de type simple comme ‘plain’ et ‘directory’, des sessions peuvent être créées mais ne sont pas strictement nécessaires.

Commençons par examiner un chroot capable d'utiliser des sessions :

% schroot -i -c sid-snap
——— Chroot ———
Name sid-snap
Description Debian sid snapshot
Type lvm-snapshot
Priority 3
Users maks rleigh
Groups sbuild
Root Users
Root Groups root sbuild
Aliases
Environment Filter ^(BASH_ENV|CDPATH|ENV|HOSTALIASES|I\ FS|KRB5_CONFIG|KRBCONFDIR|KRBTKFILE|KRB_CONF|LD_.*|LOCALDOMA\ IN|NLSPATH|PATH_LOCALE|RES_OPTIONS|TERMINFO|TERMINFO_DIRS|TE\ RMPATH)$
Run Setup Scripts true
Script Configuration script-defaults
Session Managed true
Personality linux
Device /dev/hda_vg/sid_chroot
Mount Options -o atime,async,user_xattr
Source Users
Source Groups root rleigh
Source Root Users
Source Root Groups root rleigh
LVM Snapshot Options --size 2G -c 128

Notez que l'option Session Managed est définie à ‘true’. Cela est requis pour utiliser le gestionnaire de session et est pris en charge par la plupart des types de chroot. Ensuite nous allons créer une nouvelle session :

% schroot -b -c sid-snap↵
sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f

L'identifiant de session de la session nouvellement créée est renvoyé sur la sortie standard. Il est habituel de le conserver comme ceci :

% SESSION=$(schroot -b -c sid-snap)↵
% echo $SESSION↵
sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f

La session peut être utilisée comme n'importe quel chroot. Voici à quoi ressemble la session :

% schroot -i -c sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f
——— Session ———
Name sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d\ 4ccc899f0f
Description Debian sid snapshot
Type lvm-snapshot
Priority 3
Users maks rleigh
Groups sbuild
Root Users
Root Groups root sbuild
Aliases
Environment Filter ^(BASH_ENV|CDPATH|ENV|HOSTALIASES|I\ FS|KRB5_CONFIG|KRBCONFDIR|KRBTKFILE|KRB_CONF|LD_.*|LOCALDOMA\ IN|NLSPATH|PATH_LOCALE|RES_OPTIONS|TERMINFO|TERMINFO_DIRS|TE\ RMPATH)$
Run Setup Scripts true
Script Configuration script-defaults
Session Managed true
Personality linux
Mount Location /var/lib/schroot/mount/sid-snap-461\ 95b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f
Path /var/lib/schroot/mount/sid-snap-461\ 95b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f
Mount Device /dev/hda_vg/sid-snap-46195b04-0893-\ 49bf-beb8-0d4ccc899f0f
Device /dev/hda_vg/sid_chroot
Mount Options -o atime,async,user_xattr
Source Users
Source Groups root rleigh
Source Root Users
Source Root Groups root rleigh
LVM Snapshot Device /dev/hda_vg/sid-snap-46195b04-0893-\ 49bf-beb8-0d4ccc899f0f
LVM Snapshot Options --size 2G -c 128

Maintenant que la session a été créée, il est possible d'exécuter des commandes comme ceci :

% schroot -r -c sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f -- \

uname -sr↵ I: [sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f chroot] Running \ command: “uname -sr” Linux 2.6.18-3-powerpc % schroot -r -c $SESSION -- uname -sr↵ I: [sid-snap-fe170af9-d9be-4800-b1bd-de275858b938 chroot] Running \ command: “uname -sr” Linux 2.6.18-3-powerpc

Quand toutes les commandes à exécuter dans la session ont été effectuées, la session peut être terminée :

% schroot -e -c sid-snap-46195b04-0893-49bf-beb8-0d4ccc899f0f
% schroot -e -c $SESSION

Finalement, les noms de session peuvent être longs et peu maniables. Un nom peut être spécifié à la place de l'identifiant de session généré automatiquement :

% schroot -b -c sid-snap -n mon-nom-session
mon-nom-session

Si quelque chose ne fonctionne pas, et qu'il n'est pas facile de déterminer ce qui ne va pas à partir des messages d'erreur, vous pouvez utiliser l'option --debug=niveau pour activer les messages de débogage. Cela donnera un plus grand nombre d'informations. Les niveaux de débogage valables sont ‘none’, ‘notice’, ‘info’, ‘warning’ et ‘critical’ par ordre croissant de sévérité. Plus le niveau de sévérité est faible, plus il y a de sortie.

Si vous avez toujours des problèmes, les développeurs peuvent être contactés sur la liste de diffusion (en anglais) :
Debian buildd-tools Developers
<buildd-tools-devel@lists.alioth.debian.org>

Sur les architectures mips et mipsel, les noyaux Linux, jusqu'à la version 2.6.17 incluse, ont une prise en charge cassée des personality(2), qui a pour conséquence un échec de la mise en place des personnalités. Cela se manifeste par une erreur “Operation not permitted” (EPERM). Pour contourner ce problème, définissez personality à ‘undefined’ ou mettez à niveau votre noyau vers une version plus récente.

Par défaut, l'environnement n'est pas préservé et les variables d'environnement suivantes sont définies : HOME, LOGNAME, PATH, SHELL, TERM (préservée si déjà spécifiée) et USER. Les variables d'environnement SCHROOT_COMMAND, SCHROOT_USER, SCHROOT_GROUP, SCHROOT_UID et SCHROOT_GID sont définies à l'intérieur du chroot spécifiant respectivement la commande exécutée, le nom d'utilisateur, le nom de groupe, l'identifiant de l'utilisateur et l'identifiant du groupe. En plus, les variables d'environnement SCHROOT_SESSION_ID, SCHROOT_CHROOT_NAME et SCHROOT_ALIAS_NAME définissent respectivement l'identifiant de session, le nom de chroot d'origine avant la création de la session et l'alias utilisé pour identifier le chroot d'origine sélectionné.

Les variables d'environnement, potentiellement dangereuses, suivantes sont retirées par défaut pour des raisons de sécurité : BASH_ENV, CDPATH, ENV, HOSTALIASES, IFS, KRB5_CONFIG, KRBCONFDIR, KRBTKFILE, KRB_CONF, LD_.*, LOCALDOMAIN, NLSPATH, PATH_LOCALE, RES_OPTIONS, TERMINFO, TERMINFO_DIRS, et TERMPATH. Si nécessaire, la clé de configuration environment-filter permettra de modifier la liste d'exclusion. Consultez schroot.conf(5) pour plus de détails.

/etc/schroot/schroot.conf
Le fichier de configuration des chroots pour l'ensemble du système. Ce fichier doit être possédé par l'utilisateur root et être non inscriptible par les autres.
/etc/schroot/chroot.d
Des définitions de chroot supplémentaires peuvent être placées dans des fichiers de ce répertoire. Elles sont traitées de la même façon que /etc/schroot/schroot.conf. Chaque fichier peut contenir une ou plusieurs définitions de chroot. Notez que les fichiers de ce répertoire suivent les mêmes règles de dénomination que run-parts(8) lorsqu'ils sont exécutés avec l'option --lsbsysinit.
/etc/schroot/setup.d
Le répertoire de scripts de mise en place de chroot pour l'ensemble du système. Consultez schroot-setup(5).
/etc/pam.d/schroot
Configuration de PAM.

Répertoires systèmes

/usr/lib/x86_64-linux-gnu/schroot
Répertoire contenant les programmes d'assistance utilisés par les scripts de mise en place.

Répertoires de sessions

Chaque répertoire contient un répertoire ou un fichier avec le nom de chaque session. Tous les types de chroot n'utilisent pas tous les répertoires ci-dessous.

/var/lib/schroot/session
Répertoire contenant la configuration de session pour chaque session active.
/var/run/schroot/mount
Répertoire utilisé pour monter le système de fichiers utilisé pour chaque session active.
/var/lib/schroot/union/underlay
Répertoire utilisé comme source d'union de systèmes de fichiers (sous-couche).
/var/lib/schroot/union/overlay
Répertoire utilisé comme sur-couche inscriptible pour l'union de systèmes de fichiers.
/var/lib/schroot/unpack
Répertoire utilisé pour le dépaquetage de chroots de fichiers.

Roger Leigh.

Copyright © 2005-2012 Roger Leigh <rleigh@codelibre.net>

schroot est un logiciel libre : vous pouvez le redistribuer et/ou le modifier aux conditions définies dans la licence publique générale GNU telle que publiée par la Free Software Foundation, version 2 ou, selon votre préférence, toute version ultérieure.

dchroot(1), sbuild(1), chroot(2), schroot.conf(5), schroot-setup(5), schroot-faq(7), run-parts(8).

Ce document est une traduction, réalisée par Thomas Blein le 30 mai 2012.

L'équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité.

La version anglaise de ce document est toujours consultable en ajoutant l'option « -L C » à la commande man.

N'hésitez pas à signaler à l'auteur ou à la liste de traduction <debian-l10n-french@lists.debian.org>, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.

14 Aug