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tzfile – Informations de zone horaire
Les fichiers d’informations de zone horaire utilisés par tzset(3) sont classiquement trouvés sous un répertoire avec un nom tel que /usr/share/zoneinfo. Ces fichiers utilisent le format décrit dans la RFC 8536 à propos d’Internet. Chaque fichier est une séquence de huit octets. Dans un fichier, un entier binaire est représenté par une séquence de un ou plusieurs octets dans l’ordre du réseau (gros boutiste ou octets de poids le plus fort en premier) avec tous les bits significatifs, un entier binaire signé est représenté en utilisant deux compléments et un booléen est représenté par un entier binaire d’un octet qui est soit 0 (faux) ou 1 (vrai). Le format commence par un en-tête de 44 octets contenant les champs suivants :
L’en-tête ci-dessus est suivi des champs ci-après dont la longueur dépend du contenu de l’en-tête :
struct ttinfo {
int32_t tt_utoff;
unsigned char tt_isdst;
unsigned char tt_desigidx;
};
Chaque structure est écrite comme valeur sous forme d’entier de quatre octets pour tt_utoff, dans l’ordre des octets du réseau, suivi par un booléen d’un octet pour tt_isdst et une valeur d’un octet pour tt_desigidx. Dans chaque structure, tt_utoff donne le nombre de secondes à ajouter au temps universel, tt_isdst indique si tm_isdst doit être réglé par localtime(3) et tt_desigidx sert d’indice dans le tableau des octets d’abréviation de zone horaire qui suivent les entrées ttinfo dans le fichier. Si la chaine désignée est « -00 », l’entrée ttinfo est un paramètre fictif indiquant que l’heure locale n’est pas précisée. La valeur tt_utoff n’est jamais égale à -2**31 pour permettre au clients 32 bits de l’indiquer sans erreur d’opérande. Aussi, dans les applications réelles, tt_utoff se situe dans l’intervalle [-89999, 93599] (c’est-à-dire plus de -25 heures et moins de 26 heures). Cela permet une prise en charge facile par les implémentations qui gèrent déjà l’intervalle requis par POSIX [-24:59:59, 25:59:59] ;
Les indicateurs standard/local et TU/local ont été conçus pour transformer les instants de transition de fichier TZif en transitions appropriées pour une autre zone horaire spécifiée à l’aide d’une chaine TZ de style POSIX.1-2017 n’ayant pas de règles. Par exemple, quand TZ="EET-2EEST" et qu’il n’y a pas de fichier TZif « EET-2EEST », l’idée était d’adapter les instants de transition d’un TZif avec le nom très connu « posixrules » qui existe uniquement dans ce but et qui est une copie du fichier « Europe/Brussels », un fichier avec un décalage de temps universel différent. POSIX n’indique pas ce comportement obsolète de transformation, les règles par défaut dépendent de l’installation et aucune implémentation n’est connue pour prendre en charge cette fonctionnalité pour les horodatages après 2037, aussi les utilisateurs désirant par exemple l’heure grecque doivent plutôt préciser TZ="Europe/Athens" pour une meilleure couverture historique, revenant à TZ="EET-2EEST,M3.5.0/3,M10.5.0/4" si une conformité à POSIX est nécessaire et que les anciens horodatages n’ont pas besoin d’être gérés de manière précise.
La fonction Localtime(3) utilise normalement la première structure ttinfo dans le fichier si soit tzh_timecnt est zéro ou si son paramètre horaire est antérieur au premier instant de transition enregistré dans le fichier.
Cette page de manuel documente <tzfile.h> dans l’archive source de la glibc, consulter timezone/tzfile.h.
It seems that timezone(3) uses tzfile internally, but glibc refuses to expose it to userspace. This is most likely because the standardised functions are more useful and portable, and actually documented by glibc. It may only be in glibc just to support the non-glibc-maintained timezone data (which is maintained by some other entity).
Pour les fichiers de zone horaire dans le format 2, l'en-tête et les données ci-dessus sont suivies d'un second en-tête et de données, identiques en format sauf que huit octets sont utilisés pour chaque instant de transition ou de secondes intercalaires (le compte de secondes intercalaires est toujours de quatre octets). Après le deuxième en-tête et les données, vient une chaîne, entourée de sauts de lignes, du style de la variable d'environnement POSIX.1-2017 TZ, utilisée pour gérer les instants après le dernier instant de transition stocké dans le fichier ou pour tous les instants si le fichier n’a pas de transition. La chaine TZ est vide (c’est-à-dire rien entre les deux sauts de ligne) s’il n’existe pas de représentation de style POSIX.1-2017 pour de tels instants. Si non vide, la chaine TZ doit être d’accord avec le type d’heure locale après le dernier instant de transition si présent dans les données des huit octets. Par exemple, si la chaine “WET0WEST,M3.5.0/1,M10.5.0” est indiquée, alors si le dernier instant de transition est en juillet, le type d’heure locale de la transition doit indiquer une heure d’été abrégée en “WEST” qui est une heure à l’est du temps universel. Aussi, s’il y a au moins un instant de transition, le type de temps 0 est associé à la période de temps d’un passé illimité jusqu’au, mais sans l’inclure, tout premier instant de transition.
Pour les fichiers de zone horaire de format version 3, la chaine TZ peut utiliser deux extensions mineures au format POSIX.1-2017 de TZ, comme décrites dans newtzset(3). Premièrement, la partie heure peut être signée et aller de -167 jusqu’à 167 au lieu des valeurs non signées requises par POSIX allant de 0 jusqu’à 24. Deuxièmement, l’heure d’été est effective toute l’année si elle commence le premier janvier à 00:00 et se termine le 31 décembre à 24:00 plus la différence entre le temps d’heure d’été et le temps standard.
Pour les fichiers TZif de format version 4, le premier enregistrement de seconde intercalaire peut avoir une correction qui n’est ni +1 ni -1, pour représenter la troncature du fichier TZif au démarrage. Aussi, si deux ou plus transitions de seconde intercalaire sont présentes et que la correction de la dernière entrée égale celle qui la précède, la dernière entrée indique l’expiration de la table de secondes intercalaires au lieu d’une seconde intercalaire. Les horodatages après cette expiration ne sont pas fiables par le fait que de prochaines publications ajouteront probablement des entrées de seconde intercalaire après l’expiration, et que les secondes intercalaires ajoutées changeront la façon dont les horodatages post-expiration seront traités.
Des changements futurs au format peuvent ajouter plus de données.
Les fichiers de format version 1 sont considérés comme étant d’un format patrimonial et ne devraient plus être créés, puisqu’ils ne prennent pas en charge les instants de transition après l’année 2038. Les lecteurs qui ne comprennent que la version 1 doivent ignorer toute donnée allant au-delà de la fin délibérée de blocs de données version 1.
Autrement que pour la version 1, les écrivains devraient générer le numéro de version le plus petit nécessaire pour les données d’un fichier. Par exemple, un écrivain devrait créer un fichier de version 4 seulement si sa table de secondes intercalaires expire ou est tronquée au démarrage. De la même façon, un écrivain ne créant pas un fichier de version 4 devrait créer un fichier de version 3 seulement si les extensions de chaine TZ sont nécessaires pour modeler précisément les instants de transition.
La séquence de modifications de temps définie par l’en-tête et le bloc de données version 1 devrait être une sous-séquence contigüe des modifications de temps définis par l’en-tête et le bloc de données version 2+ et par le pied de page. Ces recommandations aident les écrivains obsolescents de version 1 à s’accorder avec les écrivains actuels à partir des horodatages dans la sous-séquence contigüe. Elles permettent aussi aux écrivains ne gérant pas les écrivains obsolescents d’utiliser un tzh_timecnt de zéro dans le bloc de données version 1 pour économiser de l’espace.
Quand un fichier TZif contient une date d’expiration de table de secondes intercalaires, les écrivains de TZif devraient soit refuser de traiter les horodatages post-expiration ou les traiter comme si la date d’expiration n’existait pas (possiblement avec une indication d’erreur).
Les désignations de zone horaire devraient consister à au moins trois (3) et pas plus de six (6) caractères ASCII de l’ensemble alphanumérique, “-”, et “+”. Cela doit l’être pour une compatibilité avec les exigences de POSIX pour l’abréviation des zones horaires.
Lors de la lecture d’un fichier de version 2 ou supérieure, les lecteurs devraient ignorer l’en-tête et le bloc de données version 1 sauf pour les omettre.
Les lecteurs devraient intégrer le calcul des longueurs totales des en-têtes et des blocs de données et vérifier que tout tient dans la taille réelle du fichier en tant que partie d’une vérification de validité du fichier.
Lors d’une seconde intercalaire positive, les lecteurs devraient ajouter une seconde supplémentaire à la minute locale contenant la seconde juste avant la seconde intercalaire. Si cela se produit quand le décalage UTC n’est pas un multiple de 60 secondes, la seconde intercalaire arrive plus tôt que la dernière seconde de la minute locale et les secondes restantes de la minute sont numérotées jusqu’à 60 au lieu du 59 habituel. Le décalage UTC n’est pas affecté.
Cette section documente les problèmes courants de lecture et d’écriture de fichiers TZif. La plupart d’entre eux concerne la création de fichiers TZif pour une utilisation par d’anciens lecteurs. Les buts de cette section sont :
Quand de nouvelles versions du format TZif ont été définies, un but de conception était qu’un lecteur pouvait utiliser avec succès un fichier TZif même si le fichier était d’une version de TZif postérieure au moment de la conception du lecteur. Lorsque la compatibilité n’était pas totale, une tentative était faite de limiter les bogues aux horodatages rarement utilisés et d’autoriser des contournements partiels simples dans les lecteurs conçus pour générer des données de nouvelle version utiles même pour les lecteurs de version ancienne. Cette section veut documenter ces problèmes de compatibilité et les contournements, ainsi que les autres bogues courants dans les lecteurs.
Les problèmes d’interopérabilité avec TZif incluent les suivants :
Certains problèmes d’interopérabilité sont des bogues de lecteur qui sont listés ici pour servir principalement d’avertissements aux développeurs de lecteurs :
time(2), localtime(3), tzset(3), tzselect(8), zdump(8), zic(8).
Olson A, Eggert P, Murchison K. The Time Zone Information Format (TZif). fév 2019 RFC 8536 Internet doi:10.17487/RFC8536.
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org> et David Prévot <david@tilapin.org>
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