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link, linkat - Créer un nouveau nom pour un fichier
#include <unistd.h>
int link(const char *oldpath, const char *newpath);
#include <fcntl.h> /* Définition des constantes AT_* */ #include <unistd.h>
int linkat(int olddirfd, const char *oldpath, int newdirfd, const char *newpath, int flags);
linkat() :
link() crée un nouveau lien (aussi appelé lien matériel ou hard link) sur un fichier existant.
Si newpath existe, il ne sera pas écrasé.
Ce nouveau nom pourra être utilisé exactement comme l'ancien quelle que soit l'opération. Les deux noms réfèrent au même fichier (et ont donc les mêmes permissions et propriétaire) et il est impossible de déterminer quel nom était l'original.
L'appel système linkat() fonctionne exactement comme link(), les seules différences étant celles décrites ici.
Si le chemin donné dans oldpath est relatif, il est interprété par rapport au répertoire référencé par le descripteur de fichier olddirfd (plutôt que par rapport au répertoire courant du processus appelant, comme dans link() pour un chemin relatif).
Si oldpath est relatif et olddirfd a la valeur spéciale AT_FDCWD, oldpath est interprété relativement au répertoire courant du processus appelant, (comme link()).
Si oldpath est un chemin absolu, olddirfd est ignoré.
L'interprétation de newpath est identique à celle de oldpath, excepté qu'un chemin relatif est interprété par rapport au répertoire correspondant à newdirfd.
Les valeurs suivantes peuvent être combinées avec un opérateur OU bit à bit dans le paramètre flags :
linkat(AT_FDCWD, "/proc/self/fd/<fd>", newdirfd,
newname, AT_SYMLINK_FOLLOW);
Avant le noyau 2.6.18, l'argument flags n'était pas utilisé, et devait être nul.
Consultez openat(2) pour une explication de la nécessité de linkat().
En cas de succès, zéro est renvoyé. En cas d'erreur, -1 est renvoyé et errno reçoit une valeur adéquate.
Les erreurs supplémentaires suivantes peuvent également se produire pour linkat() :
open(path, O_TMPFILE | O_EXCL, mode);
linkat() a été ajouté au noyau Linux dans sa version 2.6.16 ; la glibc le gère depuis la version 2.4.
link() : SVr4, 4.3BSD, POSIX.1-2001 (mais consultez la section NOTES), POSIX.1-2008.
linkat() : POSIX.1-2008.
Les liens matériels créés par link(), ne peuvent pas s'étendre sur plusieurs systèmes de fichiers. Utilisez plutôt symlink(2) si cela est nécessaire.
Selon POSIX.1-2001, link() devrait déréférencer oldpath s'il s'agit d'un lien symbolique. Cependant, depuis le noyau 2.0, Linux ne se comporte pas comme cela : si oldpath est un lien symbolique, alors newpath est créé comme un lien (matériel) vers le même fichier de lien symbolique (c'est-à-dire que newpath devient un lien symbolique vers le fichier sur lequel pointe oldpath). Certaines autres implémentations ont le même comportement que Linux. POSIX.1-2008 change la spécification de link(), en rendant dépendant de l'implémentation le fait que oldpath soit déréférencé s'il s'agit d'un lien symbolique. Pour un contrôle précis sur le traitement des liens symboliques lors de la création d'un lien, utilisez linkat().
Sur les anciens noyaux où linkat() n'est pas disponible, la fonction enveloppe de la glibc se rabat sur l'utilisation de link(), sauf si AT_SYMLINK_FOLLOW est indiqué. Quand oldpath et newpath sont des chemins relatifs, la glibc construit des chemins à partir des liens symboliques dans /proc/self/fd correspondant aux paramètres olddirfd et newdirfd.
Sur les systèmes de fichiers NFS, le code de retour peut être faux si le serveur NFS a créé correctement le lien mais s'est arrêté avant de donner le code de retour. Utiliser dans ce cas stat(2) pour vérifier si le lien a été effectivement créé.
ln(1), open(2), rename(2), stat(2), symlink(2), unlink(2), path_resolution(7), symlink(7)
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21 décembre 2020 | Linux |